La galerie multisensorielle du Louvre ouvrira au public dans moins d’un an avec une nouvelle offre de médiation*, comme son nom l’indique. Le visiteur pourra explorer par les sens l’univers de la sculpture à travers les matériaux, les gestes et outils, ainsi que des œuvres.

Une sélection de prototypes des futurs dispositifs de médiation a été testée en mars dernier auprès d’une dizaine de personnes ayant des déficiences mentales ou visuelles. Parmi ces dispositifs, le jeu des empreintes d’outils de sculpture (cf. vidéo infra).

L’objectif de ces tests était de s’assurer de la pertinence des principes narratifs et esthétiques retenus pour les futurs dispositifs et de mesurer leur justesse du point de vue de la perception haptique.  

Associé à ces tests, MUXXE vous partage les principaux enseignements de la démarche :

• il est préférable que les observateurs des testeurs n’en sachent pas trop sur le projet de médiation pour ne pas être tentés de guider les testeurs,
• il faut veiller à panacher les profils pour qu’ils restent représentatifs des visiteurs potentiels,
• il est souhaitable d’alterner les moments de tests en groupe et en individuel car les sessions exclusivement collectives rendent difficile (voire impossible) l’observation de l’appropriation individuelle.
• des prototypes trop soignés peuvent faire penser que le dispositif est dans sa version définitive et accroître le niveau d’exigence des testeurs,
• il est très instructif d’effectuer le test avec des utilisateurs ayant une déficience intellectuelle et de réaliser sa faisabilité (profils trop souvent absents des groupes de testeurs),
• le test a été riche en retours sur les apports cognitifs, sensoriels et émotionnels des dispositifs. Certains testeurs étaient particulièrement fins dans l’exploration tactile et la description orale de leurs pratiques.